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iaboc - Page 7

  • Avis sur : Stardust, le mystère de l’étoile de Neil Gaiman

    Avant de décortiquer les fantasmes de l’Amérique (’American Gods’) et d’écrire la filiation des dieux (’Anansi Boys’), Neil Gaiman s’est essayé à l’heroic-fantasy avec ‘Stardust’ parmi les bons romans jeunesse. L’auteur rend hommage à la tradition orale du conte et construit son roman en connivence avec le lecteur. Gaiman s’assure que celui-ci en sache toujours davantage que ses héros pour y développer une forme d’humour enfantin qui ne cache pas des propos adultes et parfois cruels. Avec cette histoire de quête amoureuse, c’est un récit initiatique que s’est amusé à écrire Gaiman, dans la lignée du classique ‘Seigneur des anneaux’.

    Il manque néanmoins à ‘Stardust’ une cosmogonie réellement attrayante et quelques créatures féeriques dignes d’intérêt : Gaiman semble plus à l’aise avec les dieux qu’avec les étoiles...

    Stardust, le mystère de l’étoile de Neil Gaiman

    Editeur : J’ai Lu
    Publication :19/11/2007

     

  • Avis sur Windows on the world de Frédéric Beigbeder

    A-t-on le droit d'écrire sur tout ? Peut-on raconter l'Horreur ? L'auteur cite à bon escient Tom Wolfe : " je pense qu'un romancier qui n'écrit pas des romans réalistes ne comprend rien aux enjeux de l'époque où nous vivons ". F.B raconte, du mieux qu'il peut, perché au 56ème étage de la tour Montparnasse, les dernières minutes des victimes de l'attentat du 11 Septembre sur le World Trade Center, entrecoupé de ses réflexions personnelles. Le héros est un père de famille, qui venait au restaurant "Windows on the world" par hasard...et le destin l'y aura conduit avec ses deux fils. C'est son sort qui est étalé devant nos yeux, on passe ainsi du rire aux larmes, de l'indifférence, à l'espoir puis à la profonde nostalgie.

    C'est toute la diversité des sentiments humains, là devant nous, comme une ultime absurdité, celle de nos vies face à des événements qui nous dépassent. Alors, oui, il faut s'accrocher à la lecture de ce roman, parce qu'il faut être insensible pour ne rien ressentir. F.B. précise "le seul moyen de savoir ce qui s'est passé [...], c'est de l'inventer". En effet. Avec tout le génie que cela implique.

  • Chronique de Week-end familial à Clichy-sur-Mer de Régis Jauffret

    Comme le dit François Bon dans sa présentation, avec Jauffret c’est un rire jaune qui se tord, « un rire jaune qu’on entend depuis longtemps dans la littérature, qu’on n’entend pas forcément assez souvent au présent. » Jugez par vous-même : « Chaque vendredi, ma fille et une portion de mes petits, arrières-petits, et arrières-arrières-petits-enfants, arrivent par le vapeur de dix-huit heures dix qui n’en peut mais, tant ma descendance est pléthorique. J’appartiens à une famille catholique qui a toujours lutté contre la régularisation des naissances, et dont les membres n’en sont pas moins lubriques et prompts au coït.

    À mon âge, je suis excusable de ne pas me souvenir du prénom de chacun d’eux, certains sont du reste quinquagénaires, et de les appeler tous Kévin quel que soit leur sexe. »

    Week-end familial à Clichy-sur-Mer de Régis Jauffret