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  • Romans : Ce n'est pas une façon de dire adieu de Stéfani Meunier et Je ne connais pas ma force de Stéphanie Hochet

    Je ne connais pas ma force - Stéphanie Hochet

    La plume magnifique de Stéphanie Hochet, par son vocabulaire bigarré de splendides tournures, nuit au roman puisqu'il s'agit d'un récit en "je" et qu'on imagine fort mal un adolescent s'exprimer ainsi, même dans ses pensées.

    De plus, ce roman donne l'impression que Stéphanie Hochet n'a fait que survoler son sujet, un véritable cas de pédopsychiatrie, bien que fort rare, faisant étalage de références germaniques à foison, sans vraiment atteindre le coeur de la problématique. Néanmoins ce projet fort intéressant rend la lecture intense, et c'est plus qu'il n'en faut pour un roman.

     

    roman : Ce n'est pas une façon de dire adieu de Stéfani Meunier

    J'ai plongé dans ce roman, sans vraiment savoir à quoi m'attendre, bien qu'ayant lu le résumé. Et j'ai mis les deux pieds dans une ambiance un peu bohème en partant à la rencontre des trois personnages qui s'alternent la narration : Ralf, Héloise et Sean, qui évoluent au sein des années 70, à New-York sur un air rock'n'roll.

    Sean, le musicien qui refuse de s'attacher, de quelque manière que ce soit, et qui trouve chez Ralf une sorte de "chez soi". Ralf qui vit, solitaire, au milieu de sa musique, de ses livres, et de son chien Lennon, dans une routine si minutieusement planifée que ça en est presque blasant.

    Héloise enfin, qui cherche à se sentir vivante en s'accrochant à ses rêves.

     

    On s'attache aux personnages. Peut-être plus à l'un qu'à l'autre, parce qu'ils sont tous les trois différents alors chaque lecteur trouvera à s'identifier à l'un d'eux.  Leur seul point commun est le devoir de grandir. Et c'est celui de tous.  Personnellement mon point d'ancre a été Sean. Ce mec qui se laisse un peu porter et qui refuse/réfute/repousse toute raison qui l'empecherai de partir ici et là. Ce type qui s'arrange pour ne s'accrocher à rien, pour ne rien avoir a laisser derrière lui, parce qu'il a peur de perdre le "pourquoi" de sa vie. 

    Stéfani Meunier sait vraiment rendre les choses intéressantes et pousser à la réflexion l'air de rien. La musique est importante, parfois une bouée, toujours là telle une bonne compagne de vie. En général, ce genre de lecture, ponctuée de musique me gonfle, mais l'auteure à su rendre les choses subtiles, du coup ce côté là est vraiment bien passé et c'est comme ça que je me retrouve à écrire ma chronique en écoutant chaque titre des Beatles cité... 

    Ce n'est pas une façon de dire adieu de Stéfani Meunier , Boréal 2007

     

     

  • Lecture pratique : Extensions de maisons, de Carles Broto i Comerma

    extensions de maison livre.JPGGage de la démocratisation de l’extension, qui n’est plus un phénomène de mode grand luxe pour la maison, les législateurs sont en train de s’emparer de la question de l’extension depuis les années 2000, en tant que solution d’habitation à la course aux mètres carrés. L'ouvrage "Extensions de maisons", de Carles Broto i Comerma,  vous accompagnera dans la démarche pour déposer votre dossier de déclaration préalable de travaux.

    Les 2 points essentiels de la législation 2012

    • Auparavant, seules les extensions de moins de 20 m² (NEO 15) étaient dispensées de permis de construire. Dès mars 2012, les extensions de moins de 40 m² bénéficieront elles aussi de cette dispense. Une déclaration préalable de travaux sera donc désormais la seule démarche obligatoire.
    • La suppression de la distinction entre SHON et SHOB : une notion unique de Surface de Plancher des Constructions a été créée. En termes pratiques, plus la couche d’isolant est importante, plus vous perdez de l’espace.

    En vous proposant un isolant végétal ou minéral disposée dans les murs, on se permet d’isoler votre extension tout en finesse et en efficacité, pour ne perdre aucun mètre carré. Ouvrage de science de l'ingénieur

    Ce livre accompagne régulièrement  architectes et Maitres d'Oeuvres dans l'agrandissement de bâtiments en France

     

    Extensions de maisons, de Carles Broto i Comerma, Eyrolles, 2008

  • Avis sur : La contrée finale de James Crumley

    James Crumley est un de ces autres auteurs de romans noirs qui, à l'image des bluesmen du sud profond, ont eu une vie faite de détours avant de pouvoir laisser éclater leur talent au grand jour. James Crumley tarda à trouver l'équilibre à Missoula en tant que professeur d'université et, ensuite, de longues années de travail avant de publier peu de romans, bien que depuis les années 90 sa production soit plus régulière. Ecrivain sudiste comme son contemporain James Lee Burke, Crumley a une prédilection pour les personnages déstabilisés et perdus qui cherchent en vain à retrouver leurs rêves de jeunesse, celui qui, durant la guerre du Vietnam, espérait changer le monde et qui arrivé à l'aube du 21e siècle n'a plus que ses souvenirs et peu de terre autour de la carlingue de son "cad".

    James Crumley pourrait prendre à son compte l'adage de Manchette comme quoi un polar doit être avant tout une critique sociale. Ce roman est une attaque virulente contre l'état du Texas et ses élites pétrolières et politiques. En point de mire il pointe la famille Bush et ses tares. Mais réussi t'on un roman uniquement avec des critiques, mêmes justifiées contre un establishment quelqu'il soit? La réponse est : non.

    Avis sur La contrée finale

    Le roman est marqué par un style abrupt et direct, qui n'a pas peur d'être vulgaire et cru, cette crudité est lassante à force d'être répétitive. Certes Crumley se refuse à entrer dans le cercle des auteurs bien pensants, mais le cynisme et l'humour noir sont une chose et la vulgarité une autre. Je m'attendais à mieux de la part de l'écrivain texan. La succession de situations sorties tout droit d'un four, mal dégrossies, à l'emporte pièce, comme si c'étaient des pièces rapportées et non une suite de faits à relier entre eux, donne une désagréable impression de collage qui s'en va à vaux l'eau.

    Je n'ai pas ressenti d'unité dans ce roman. Il n'y a clairement pas eu de plan. Non que j'attendais de Crumley un montage à la Ludlum mais, même si je suis de l'avis de Westlake, il y avait un arrière goût d'improvisation trop prononcé dans les pages que je viens de lire. Tout cela n'a ni queue ni tête et je n'ai été que très partiellement convaincu par une histoire dont on trouverait de meilleurs expressions chez d'autres écrivains : Willeford pour n'en citer qu'un. Et ce n'est pas la fin, bien que terriblement mélancolique, et que j'ai appréciée, qui a réussi à rattraper ma déception. Je n'aime pas descendre en flammes un artiste mais quand j'ai été déçu comme cela a été le cas j'ai du mal à voiler mes sentiments. Il y a des lecteurs qui auront une autre appréciation de ce roman et c'est tant mieux...

     

    La contrée finale de James Crumley (Gallimard/Folio policier, 2004, 416 pages)