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iaboc - Page 3

  • L'étrange disparition d'Esme Lennox, de Maggie O Farrell

    L'étrange disparition d'Esme Lennox, de Maggie O Farrell.JPGJ'ai une sainte horreur des drames psychologiques et encore plus lorsqu'ils sont enveloppés dans une chappe de best-seller du mois. Trop de France Loisirs dans ma jeunesse, de Reader Digest et de bibliobus du troisième âge. Mais il faut avouer que L'étrange disparition d'Esme Lennox a une belle tenue littéraire, en plus d'une couverture (merci Belfond) absolument impeccable. Son auteur est une jeune irlandaise de trente et quelques années, ancienne critique littéraire qui est passée au roman depuis 4 livres (en incluant celui-ci). Ses précédents ouvrages se sont plutôt bien vendus au point qu'elle figurait parmi les 25 Auteurs du futur recensés par la chaîne Waterstones, ce qui n'est pas une mince performance.

    Maggie O Farrell fait partie de ces écrivains anglo-saxons qui naviguent sur la crête du roman de gare, sans jamais tomber du mauvais côté de la rembarde. Ses héroïnes sont souvent féminines, ont des problèmes importants liés à des histoires de sororat, de famille ou autres, qui, d'ordinaire, ne sont pas trop à notre goût, mais qui, parce que leur présentation bénéficie d'une réelle mise en scène d'écriture, d'intrigue et de complexité psychologique, échappent à la banalité pour constituer de très bons bouquins.

    Mystérieuse folie

    Son Etrange disparition d'Esme Lennox réussit ainsi le joli coup d'être à la fois un roman médian pour lectrices de panel (on y aime, on y meurt, on y pense à soi) et un beau livre dramatique, complexe, bien écrit et réellement émouvant. L'histoire nous emmène au coeur d'une intrigue familiale : une jeune femme, Iris, bien dans son époque, dans son corps (elle couche avec un homme marié, travaille, etc) "hérite" assez curieusement d'une grande tante (la soeur de sa grand-mère) inconnue et qui, pour cause de fermeture, est mise à la porte de l'asile d'aliénés qui la "détenait prisonnière" depuis.... 60 ans.

    L'Esme du livre est donc cette vieille femme (76 ans et des poussières) qui réapparaît dans la vie de cette jeune femme avec son cortège de douleurs et ses douloureux secrets. La narration s'organise autour d'un triple fil plutôt bien conçu : d'un côté, Iris vit sa vie et la raconte (elle a un presque frère, un amant, un appart et maintenant cette vieille femme intrigante), la vieille femme se souvient et déballe ses secrets ; sa soeur (Kitty, hospitalisée et qui a perdu la boule sous le coup de la maladie d'Alzheimer) livre en parallèle sa vision tronquée des choses. La question à laquelle tout ce petit monde répond est simple : pourquoi diable Esme a-t-elle disparu pendant 60 ans alors qu'elle paraît tout à fait normale ? Qui l'a maintenu en situation d'internement pendant plus d'un demi-siècle ? On apprendra que la famille Lennox avait vécu un certain temps en Inde avant de revenir en Angleterre, que la jeune Esme avait de la liberté dans les idées (et dans le jupon), qu'un diabolique arrangement familial s'est fait sur son dos, la condamnant (gniark, gniark,...) à une peine d'emprisonnement sous camisole à vie....jusqu'au jour où....

  • Critique de la BD : Orange, tome 1 de Ichigo Takano

    Orange, tome 1 de Ichigo Takano.JPG

     Ichigo Takano poursuit son parcours créatif en produisant une des meilleures bandes dessinées  et   mangas depuis Dreamin' Sun 

    Orange, tome 1 raconte l'histoire de Naho, une lycéenne de seize ans qui reçoit une mystérieuse lettre venue du futur. La personne qui l'a écrite prétend être elle-même, dix ans plus âgée, et lui demande d'empêcher les regrets qui la hantent. Les mots de la lettre sont bouleversants et Naho se retrouve confrontée à des choix difficiles qui pourraient bien changer le cours de sa vie et de celle de ses amis.

    Ce qui rend Orange si spécial, c'est la manière dont il explore les thèmes de l'amour, de l'amitié et du regret. Ichigo Takano parvient avec brio à créer des personnages authentiques et attachants. On ressent leurs émotions, leurs doutes et leurs peines comme si elles étaient les nôtres. La relation entre Naho et Kakeru, un des personnages principaux, est particulièrement touchante et dépeint avec sensibilité les tourments de l'adolescence et la douleur de la perte.

    L'intrigue de Orange, tome 1 est également parfaitement maîtrisée. Les allers-retours entre le présent et le futur créent une tension constante et rendent la lecture addictive. On se demande sans cesse ce qui va arriver et comment les actions de Naho affecteront le destin de ses amis. L'auteure joue habilement avec les émotions du lecteur et parvient à nous prendre au dépourvu avec des rebondissements surprenants.

    Enfin, il est impossible de parler de Orange, tome 1 sans évoquer l'aspect visuel du manga. Les dessins sont superbes et apportent une dimension supplémentaire à l'histoire. Les expressions des personnages, les paysages minutieusement détaillés et les jeux de lumière captivent le regard et renforcent l'immersion dans l'univers de l'œuvre.

     
    En conclusion, Orange, tome 1 de Ichigo Takano est un véritable bijou du genre. Son histoire qui mêle habilement romance, drame et science-fiction, sa galerie de personnages attachants, son intrigue haletante et ses illustrations magnifiques en font une lecture incontournable pour les amateurs de manga. Ne soyez pas étonné si vous vous retrouvez submergé par vos émotions en le lisant. Orange, tome 1 est une expérience à part entière qui transcende les limites du temps. 

     

    Orange, tome 1 de Ichigo Takano

  • Lecture de : Le Cirque – Journal d’un dompteur de chaises de Iléana Surducan

    Le Cirque – Journal d’un dompteur de chaises de Iléana Surducan.JPGDès les premières pages, on est immédiatement plongé dans un univers fantastique où les chaises prennent vie et nous dévoilent leurs émotions ainsi que leurs aventures. L'histoire se déroule au sein d'un cirque mystérieux, peuplé de personnages atypiques dont on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre. Ce mélange d'étrangeté et d'imprévisibilité rend le récit d'autant plus captivant.


    Iléana Surducan a un talent certain pour la narration. Son style d'écriture est fluide et poétique, ce qui ajoute une touche de magie à l'histoire. Elle réussit à rendre les chaises attachantes et à leur donner une personnalité unique. On s'attache rapidement à ces personnages de bois et de tissu, et on ressent véritablement leurs émotions au fil des pages.

    Sous ses allures fantasques, "Le Cirque - Journal d'un dompteur de chaises" aborde également des thèmes profonds. L'auteure explore notamment le pouvoir de l'imagination, le sens de l'appartenance et la recherche de sa place dans le monde. À travers les péripéties des chaises, le lecteur est amené à réfléchir sur des sujets plus universels, ce qui rend ce livre accessible à tous les publics. 
    Derrière cette histoire en apparence légère se cache une critique subtile de la société moderne. En donnant aux chaises une voix et en les faisant se rebeller contre leur condition, Iléana Surducan soulève des questionnements sur nos propres existences et sur notre capacité à remettre en question les normes établies.  
    "Le Cirque - Journal d'un dompteur de chaises" est un livre qui étonne et émerveille. Iléana Surducan nous offre une expérience de lecture unique, où la magie côtoie intelligemment des réflexions profondes. Si vous recherchez un livre original et captivant, ne passez pas à côté de ce chef-d'œuvre littéraire.

    Le Cirque – Journal d’un dompteur de chaises de Iléana Surducan