rène Némirovsky, remarquable romancière de l’entre-deux-guerres, trop tôt disparue à Auschwitz en 1942, nous offre un vrai régal de lecture avec ce recueil de douze nouvelles. Dans un style alerte, avec une lucidité teintée d’ironie et d’humour, ces textes frappent par la justesse du ton, des dialogues... c’est tellement juste, tellement vrai ! Irène Némirovsky sonde l’âme humaine, la met à nu. Les sentiments qu’elle décrit sont universels. La chute de chaque nouvelle nous laisse pantois. Pour Irène Némirovsky, il est vain d’esquiver nos faiblesses, mieux vaut les regarder en face.
Premières phrases d’une nouvelle : « Le temps nous durcit ; il nous fige dans une attitude qui tout d’abord a pu être le simple effet d’un hasard et non d’un choix ou de quelque impérieuse nécessité intérieure.
Lorsque mes fils me laissent seule : « Oh, maman ne s’ennuie jamais », assurent-ils. « Maman ? Donnez-lui son tricot, le coin de son feu et les comptes de la bonne, elle est parfaitement heureuse... »
Une lecture très riche.