l'amour dure trois ans est un roman réussi. F.B. écrit comme Amélie Nothomb, le style en plus. L'autobiographie est plaisante et bien ficelée. Ode à l'amour, mais pas au mariage " on se marie pour énerver ses amis ou faire plaisir à ses parents ", Beigbeder expose sa thèse du sentiment amoureux : la première année de la relation, c'est le grand amour, la deuxième, c'est de la tendresse, et la troisième, ce sont les préparatifs au divorce : " le divorce est un dépucelage mental ". Nous voici donc avertis, surtout que l'incipit est loin du non-dit : " l'amour est un combat perdu d'avance ". L'auteur ne se prive pas non plus pour égratigner le milieu mondain (auquel il appartient toutefois !) : les apparences, les propos futiles…Par contre, rien de bien original dans l'intrigue : on quitte une femme, pour en retrouver une autre, séduite au prix de son amour-propre.
Tout est dans le style, si particulier à Beigbeder : des maximes à méditer, des bons jeux de mots, et une tendance scientifique à prouver ses idées par des statistiques !